" Médecins et apothicaires dans l'Italie médiévale. Quelques aspects de leurs relations "

Au haut Moyen Age, on appelait indistinctement apothecarii ou physici ceux qui soignaient, saignaient, pansaient, opéraient ou préparaient des remèdes. Puis, comme on a coutume de le dire, la pharmacie se détacha de la médecine au XIIe siècle, et dès le XIIIe, le clerc-médecin-apothicaire de jadis semble en voie de disparition. Des communautés d'apothicaires se constituèrent, et les premiers statuts s'établirent dans le midi de la France en Arles, en Avignon et à Montpellier. En Italie, la première réglementation du métier d'apothicaire est due à Frédéric II, avec ses Constitutions de Melfi ou Liber augustalis de 1231, mais les modalités de contrôle étaient très variables selon les régions et l'organisation locale des métiers. On envisage donc ici les rapports, tour à tour de complémentarité, concurrence ou domination, de ces deux professions dans l'Italie médiévale, en évoquant d'abord les formes d'organisation du métier de speziale, puis les rapports non plus institutionnels, mais quotidiens, entre médecins et apothicaires ; après avoir rappelé à quel niveau culturel l'apothicaire se plaçait selon les lieux, on s'interroge pour finir sur les éventuels empiètements de ce personnage sur les attributions du médecin.Nell'alto medioevo, si chiamavano indistintamente apothecarii o physici quelli che curavano, medicavano, operavano o preparavano dei rimedi. Poi, come si suole dire, la farmacia si staccò dalla medicina nel XII° secolo, e fin dal XIIIo, il chierico-medico-apothicaire di un tempo fu in via di scomparsa. Delle comunità di speziali si costituirono, ed i primi statuti si stabilirono nel mezzogiorno della Francia in Arles, in Avignon ed a Montpellier. In Italia, la prima regolamentazione del mestiere apothicaire è dovuta a Federico II, con le Costituzioni di Melfi o Liber augustalis del 1231, ma le modalità di controllo erano molto variabili secondo le regioni e l'organizzazione locale dei mestieri. Si considerano qui i rapporti, alternativamente di complementarità, concorrenza o dominio, di queste due professioni nell'Italia medievale, rievocando prima le forme di organizzazione del mestiere di speziale, poi i rapporti non più istituzionali, ma quotidiani tra speziali e medici ; si esamina poi a che livello culturale si situava lo speziale secondo i luoghi, e l'articolo si interroga per finire sugli eventuali sconfinamenti di questo personaggio sulle attribuzioni del medico